Publié le 15 mars 2024

Le choix entre thérapie et coaching n’est pas une question de préférence, mais de diagnostic : votre blocage est-il lié à une posture (qui vous êtes) ou à une stratégie (ce que vous faites) ?

  • La thérapie est indispensable quand une émotion du passé paralyse le présent, même si la solution intellectuelle est connue.
  • Le coaching est optimal quand l’objectif est clair mais que le « comment » fait défaut, visant l’autonomie et la performance.

Recommandation : Utilisez le modèle de diagnostic de cet article pour identifier la racine de votre blocage avant de choisir votre accompagnement.

Vous vous sentez bloqué. Une situation professionnelle ou personnelle stagne, et malgré vos efforts, impossible d’avancer. L’idée de vous faire accompagner germe, mais un dilemme apparaît aussitôt : faut-il consulter un thérapeute ou faire appel à un coach ? Le débat est souvent simplifié à l’extrême : la thérapie pour soigner le passé, le coaching pour construire l’avenir. Cette vision, bien que populaire, est une caricature qui masque la véritable question. Elle vous maintient dans l’inaction, à la recherche d’une réponse parfaite qui n’existe pas.

En tant que superviseur de coachs, j’observe quotidiennement cette confusion. Elle ne provient pas d’un manque d’information, mais d’un mauvais cadre d’analyse. La clé n’est pas de choisir entre deux professions, mais de poser le bon diagnostic sur la nature de votre propre blocage. Est-ce un problème de stratégie, où vous manquez d’outils et de clarté pour atteindre un but ? Ou est-ce un problème de posture, où vos émotions, vos schémas répétitifs ou une blessure ancienne sabotent vos actions, même quand la stratégie est claire ?

Cet article n’est pas une énième liste des différences entre coaching et thérapie. C’est un guide de diagnostic. Nous allons explorer ensemble des modèles concrets pour vous aider à identifier la source de votre inertie. Vous apprendrez à faire la distinction entre un blocage tactique, qui relève du coaching, et une souffrance profonde, qui nécessite une approche thérapeutique. L’objectif est de vous donner les clés pour prendre une décision éclairée et investir dans l’accompagnement qui vous offrira le meilleur retour sur investissement, pour vous et votre évolution.

Pour vous guider dans cette réflexion, nous aborderons les points essentiels qui vous permettront de faire un auto-diagnostic précis et de comprendre la logique de chaque type d’accompagnement.

Pourquoi un coach ne vous donnera-t-il jamais de conseils directs ?

L’une des premières sources de confusion réside dans l’attente vis-à-vis d’un coach. Beaucoup s’imaginent recevoir une liste de solutions clé en main, un plan d’action dicté par un expert. Or, un coach professionnel certifié se gardera bien de vous dire « faites ceci » ou « faites cela ». Son rôle n’est pas de vous donner ses réponses, mais de vous aider à trouver les vôtres. Cette approche, appelée maïeutique, repose sur l’art du questionnement pour vous faire « accoucher » de vos propres solutions. Le conseil, à l’inverse, crée une forme de dépendance : le conseiller vous offre une solution basée sur son expérience, ce qui est utile à court terme mais ne développe pas votre capacité à résoudre les problèmes futurs par vous-même.

Il est donc crucial de distinguer quatre postures :

  • Le conseiller donne des solutions.
  • Le mentor partage son expérience en disant « voici comment j’ai fait ».
  • Le thérapeute explore avec vous les causes profondes d’une souffrance pour la soigner.
  • Le coach vous questionne pour développer votre autonomie et vous orienter vers l’action future.

Cette absence de conseil direct peut être déroutante au début, mais elle est le gage d’un accompagnement réussi qui vise votre autonomie. C’est un investissement sur votre capacité à décider et à agir, et non un simple achat de réponses. D’ailleurs, les chiffres du marché français du coaching montrent que cette approche porte ses fruits : 81% des clients se disent satisfaits et 96% sont prêts à renouveler l’expérience, signe que l’autonomisation est une valeur perçue et appréciée.

Comment utiliser le modèle de Brooke Castillo pour résoudre un problème seul ?

Pour diagnostiquer vous-même la nature de votre blocage, le modèle CTFAR de Brooke Castillo est un outil d’une puissance redoutable. Il permet de décomposer une situation problématique en cinq éléments distincts, afin d’identifier où se situe réellement le levier de changement. Ce modèle est la première étape de votre auto-diagnostic : s’agit-il d’un problème de stratégie ou de posture ?

Voici les cinq composantes à analyser :

  1. Circonstances : Ce sont les faits bruts, neutres et indiscutables. Exemple : « Mon manager a reporté ma promotion ».
  2. Thoughts (Pensées) : C’est l’histoire que vous vous racontez à propos des circonstances. Exemple : « Il ne me fait pas confiance, je ne suis pas à la hauteur ».
  3. Feelings (Émotions) : Ce sont les sensations physiques générées par vos pensées. Exemple : Une boule au ventre, un sentiment de honte, de la colère.
  4. Actions : Ce que vous faites (ou ne faites pas) en réaction à vos émotions. Exemple : Vous procrastinez sur vos dossiers, vous évitez votre manager.
  5. Results (Résultats) : Les conséquences de vos actions, qui viennent souvent renforcer votre pensée initiale. Exemple : Votre performance baisse, ce qui confirme votre pensée « je ne suis pas à la hauteur ».

Ce processus met en lumière un point essentiel : ce ne sont pas les circonstances qui créent vos résultats, mais les pensées que vous entretenez à leur sujet. Le coaching travaille principalement sur le changement de la Pensée pour modifier les Actions et les Résultats. Mais que se passe-t-il si l’Émotion est si envahissante qu’elle court-circuite toute tentative de changer de perspective ? C’est le signal d’alarme. Si vous identifiez la pensée limitante mais que l’émotion associée est une vague qui vous submerge, c’est le signe qu’une blessure plus profonde est activée. Le blocage n’est plus stratégique, il est postural. Dans ce cas, un travail thérapeutique devient prioritaire pour apaiser l’émotion avant de pouvoir travailler sur la stratégie.

Représentation visuelle du processus de diagnostic entre coaching et thérapie illustrant les étapes du modèle de Brooke Castillo.

Cette dissociation est votre premier outil de diagnostic. Le coaching vous aidera à changer la pensée « je ne suis pas à la hauteur ». La thérapie vous aidera à comprendre pourquoi cette pensée génère une telle souffrance et à guérir la blessure sous-jacente (par exemple, un sentiment d’illégitimité ancré dans l’enfance).

Directive ou Posturale : quelle approche de coaching convient à votre personnalité ?

Même au sein du coaching, les approches varient. Une fois que vous avez déterminé que votre blocage est d’ordre stratégique et non thérapeutique, il faut encore affiner le tir. Comme le résume brillamment la coach et psychologue Aurélie Foucart :

La thérapie permet de passer de dysfonctionnel à fonctionnel. Le coaching permet de passer de fonctionnel à hyperfonctionnel.

– Aurélie Foucart, Les 4 différences majeures entre coaching et psychologie

Cette transition de « fonctionnel » à « hyperfonctionnel » peut se faire via deux grandes approches de coaching : le directif et le postural. Comprendre la différence vous aidera à choisir un coach dont le style correspond à la nature de votre objectif. Le coaching directif est orienté « solution ». Il est très efficace pour les blocages tactiques : vous avez un objectif clair (ex: améliorer votre prise de parole en public, mieux gérer votre temps), et le coach vous fournit des outils, des techniques et un cadre structuré pour y parvenir. C’est un GPS qui vous guide vers une destination connue.

Le coaching postural, quant à lui, est orienté « sens ». Il est plus adapté aux blocages existentiels : vous vous sentez à un carrefour, vous questionnez votre carrière, vous cherchez à aligner vos actions avec vos valeurs profondes. Le coach ne vous donne pas la direction, mais il vous aide à construire votre propre boussole. C’est un travail plus en profondeur sur votre identité, vos motivations et votre vision.

Le choix entre ces deux approches dépend donc de la nature de votre besoin. Avez-vous besoin d’un GPS pour une destination claire ou d’une boussole pour trouver votre propre Nord ? Le tableau suivant, inspiré d’une analyse comparative des approches d’accompagnement, synthétise ce choix.

Type de blocage Coaching Directif Coaching Postural Thérapie
Blocage tactique ✓ Idéal (GPS vers objectif clair) Moins adapté Non nécessaire
Blocage existentiel Peu efficace ✓ Recommandé (boussole pour trouver sa direction) Peut être complémentaire
Souffrance psychologique Non adapté Insuffisant ✓ Indispensable
Recherche de performance ✓ Très efficace Efficace sur le long terme Non prioritaire

L’erreur de prolonger un coaching quand l’objectif est atteint

Un principe fondamental distingue le coaching de certaines thérapies : il a une fin. Un coaching efficace est délimité dans le temps, avec un objectif clair défini au départ. Son but n’est pas de créer une relation à long terme, mais de vous rendre autonome le plus rapidement possible. Prolonger un coaching sans raison valable est une erreur coûteuse, tant en temps qu’en argent, et peut même créer une forme de dépendance qui va à l’encontre du but initial. C’est un point de vigilance essentiel pour le client.

Le cadre temporel est un bon indicateur. En effet, selon l’étude de marché OPIIEC sur le coaching professionnel en France, la grande majorité des accompagnements est structurée pour être brève et intensive. Il est précisé que 90% des coachs proposent un accompagnement de 5 à 10 séances, avec une durée limitée de 3 à 6 mois. Si votre coaching s’éternise au-delà de cette durée sans redéfinition claire d’un nouvel objectif, il est temps de vous interroger.

La fin d’un coaching n’est pas un échec, mais une réussite. Elle signifie que l’objectif est atteint et que vous avez intégré les outils pour continuer à avancer seul. Il est alors primordial de célébrer cette réussite, de clôturer la mission et de prendre le temps d’intégrer les apprentissages. Si un nouveau blocage apparaît plus tard, il sera toujours temps d’entamer un nouveau cycle de coaching, avec un nouvel objectif. Il est aussi possible que la nature du blocage ait changé, et qu’un pivot vers la thérapie soit devenu plus pertinent.

Votre checklist pour évaluer votre accompagnement

  1. Le coach cherche à prolonger indéfiniment sans objectif clair : risque de dépendance.
  2. Vous avez atteint votre objectif initial : célébrez et clôturez la mission.
  3. Les mêmes sujets reviennent en boucle sans progrès : pivotez vers la thérapie pour explorer la racine.
  4. Vous repartez des séances sans plan d’action concret : le coaching perd sa vocation première.
  5. Le coach devient un confident régulier plus qu’un partenaire d’action : la relation dérive du cadre professionnel.

Quand prendre un coach : les 3 moments charnières où le ROI est maximal

Investir sur soi peut faire hésiter, surtout quand les résultats ne sont pas immédiatement tangibles. Pourtant, le retour sur investissement (ROI) du coaching est bien réel. Au-delà des bénéfices qualitatifs, une étude récente montre un ROI moyen de 5,7 fois le montant investi. Ce chiffre s’explique par l’accélération que le coaching procure dans des moments clés. Il existe trois moments charnières où l’impact du coaching est maximal, car il permet de gagner un temps précieux et d’éviter des erreurs coûteuses.

Le premier moment est celui du carrefour décisionnel. Vous faites face à un choix important avec des conséquences à long terme (changer de carrière, lancer une entreprise, accepter une promotion à l’étranger). L’enjeu est élevé, et la peur de se tromper paralyse. Un coach vous aide à clarifier vos priorités, à évaluer les options de manière objective et à prendre une décision alignée, vous évitant des mois, voire des années, d’hésitation ou de mauvais choix.

Le deuxième moment est celui du plafond de verre. Vous êtes compétent, vous travaillez dur, mais vous n’arrivez plus à progresser. Vos vieilles méthodes ne fonctionnent plus, et vous stagnez (syndrome de l’imposteur, difficulté à déléguer, communication inefficace). Le coaching agit ici comme un catalyseur de performance, en vous aidant à développer de nouvelles compétences, à changer de posture et à briser les barrières invisibles qui freinent votre évolution. C’est un investissement direct dans votre potentiel.

Trois phases symboliques de transformation personnelle où le coaching est optimal, représentées par des textures minérales symbolisant la décision, le blocage et l'intégration.

Enfin, le troisième moment est celui de l’intégration post-crise ou post-thérapie. Vous sortez d’une période difficile (burn-out, licenciement) ou vous venez de terminer un travail thérapeutique qui a résolu une souffrance passée. Vous êtes « fonctionnel » à nouveau, mais vous ne savez pas comment reconstruire ou vous projeter. Le coaching est alors l’outil parfait pour passer à l’action, traduire vos nouvelles prises de conscience en un projet de vie concret et vous remettre en mouvement sur des bases saines.

Comment trouver l’opportunité cachée dans un échec apparent ?

Votre réaction face à l’échec est l’un des diagnostics les plus révélateurs pour choisir entre thérapie et coaching. L’échec n’est pas le problème ; c’est ce qu’il déclenche en vous qui détermine la marche à suivre. Il peut être soit un tremplin pour l’apprentissage (domaine du coaching), soit le révélateur d’une blessure profonde qui a besoin d’être soignée (domaine de la thérapie). Votre monologue intérieur après un revers est la clé de ce diagnostic.

Si votre première réaction est une attaque frontale contre votre identité, avec des pensées comme « Je suis nul », « Je n’y arriverai jamais », ou si l’échec provoque une douleur paralysante et une rumination excessive, c’est un signal fort. Cette réaction indique que l’échec a touché une faille narcissique, une blessure d’estime de soi ancienne. Le problème n’est plus l’échec lui-même, mais la signification que vous lui donnez. Dans ce cas, l’approche recommandée est la thérapie. Son objectif sera d’explorer pourquoi cet événement présent résonne si fort avec votre histoire et de soigner cette blessure pour que les échecs futurs ne soient plus des attaques personnelles.

À l’inverse, si votre réaction est une frustration énergisante, avec des questions comme « Comment puis-je faire mieux la prochaine fois ? », « Quelle leçon puis-je en tirer ? », ou si vous êtes capable d’une analyse objective des faits, alors vous êtes dans une posture d’apprentissage. Le blocage est stratégique, pas identitaire. L’approche recommandée est le coaching. Le coach vous aidera à extraire la leçon pragmatique, à ajuster votre stratégie via des méthodes comme le « Feedback-Forward » (focus sur les solutions futures plutôt que les erreurs passées) et à vous remettre en action rapidement. L’échec devient alors une simple donnée, un point d’information pour progresser.

L’erreur de chercher « l’option parfaite » qui n’existe pas

L’une des formes les plus subtiles de blocage est la paralysie par l’analyse. Vous passez des semaines, voire des mois, à lire des articles, à comparer les approches, à peser le pour et le contre de la thérapie et du coaching, sans jamais passer à l’action. Cette quête de « l’option parfaite » est souvent un symptôme du problème lui-même : une forme sophistiquée de procrastination qui vous donne l’illusion d’avancer tout en vous maintenant dans l’immobilité.

Étude de cas : La procrastination du choix parfait

Une personne bloquée dans sa carrière passe six mois à lire sur les différences entre thérapie et coaching. Elle crée des tableaux comparatifs, interroge des amis, mais ne contacte jamais personne. En réalité, cette recherche intellectuelle intensive est une stratégie d’évitement pour ne pas se confronter à la peur sous-jacente : la peur de faire le mauvais choix, ou plus profondément, la peur de ce que le changement pourrait impliquer. Le premier pas pour débloquer la situation n’est pas de trouver plus d’informations, mais d’accepter de faire un choix « suffisamment bon » et de se donner le droit de pivoter plus tard. L’expérience vécue sera un guide bien plus fiable que n’importe quelle analyse théorique.

Pour sortir de cette boucle, la solution la plus efficace est d’adopter une approche expérimentale. Au lieu de chercher la réponse parfaite dans la théorie, allez la chercher dans la pratique. Le risque est minime, et les gains en clarté sont immenses. Voici un plan d’action simple pour court-circuiter la paralysie :

  • Lancez un « sprint de diagnostic » : Ne choisissez pas, testez.
  • Engagez-vous pour un nombre limité de séances (par exemple, 3) avec un thérapeute.
  • Parallèlement ou consécutivement, testez le même nombre de séances avec un coach certifié.
  • À l’issue de ce sprint, comparez votre ressenti, vos prises de conscience et vos avancées concrètes dans chaque cadre.
  • Choisissez l’approche où vous sentez le plus de mouvement et de pertinence pour vous, maintenant.

Cette méthode a le double avantage de vous mettre immédiatement en action et de baser votre décision sur votre propre expérience, et non sur des concepts abstraits. Acceptez que votre besoin puisse évoluer. Le bon choix aujourd’hui n’est peut-être pas le bon dans un an.

À retenir

  • Le vrai choix n’est pas entre thérapie et coaching, mais dans le diagnostic de votre blocage : émotionnel/postural (thérapie) ou stratégique/action (coaching).
  • Le coaching n’est pas du conseil ; il vise votre autonomie en vous aidant à trouver vos propres solutions (maïeutique).
  • Un coaching efficace a un début et une fin clairs (3-6 mois en moyenne). S’il s’éternise sans objectif, c’est un signal d’alerte.

Peur de l’échec ou peur de la réussite : pourquoi détruisez-vous ce que vous avez mis des années à bâtir ?

Parfois, le blocage se manifeste de la manière la plus paradoxale qui soit : l’auto-sabotage. Juste au moment où vous êtes sur le point d’atteindre un objectif pour lequel vous avez travaillé dur, vous commettez une erreur « bête », vous procrastinez, vous tombez malade… Vous détruisez ce que vous avez mis des années à bâtir. Ce phénomène est souvent le symptôme d’une peur profonde, mais laquelle ? Faire la distinction entre la peur de l’échec et la peur de la réussite est le diagnostic final et le plus crucial pour choisir le bon accompagnement.

La peur de l’échec est souvent visible et consciente. Elle se manifeste par l’anxiété de performance, la procrastination par peur de ne pas être à la hauteur. Si cette peur est gérable, le coaching peut être très efficace. Il fournira des stratégies de gestion du stress, de préparation mentale et de renforcement de la confiance pour vous aider à passer à l’action malgré la peur. Le problème est tactique : « Comment surmonter ma peur pour réussir ? ».

Diagnostic : Peur de l’échec vs. Peur de la réussite

La peur de la réussite est plus insidieuse et relève quasi systématiquement d’un travail thérapeutique. Elle est liée à l’identité. Réussir peut signifier devenir plus visible, assumer plus de responsabilités, ou même « trahir » son milieu d’origine (conflit de loyauté). Un entrepreneur qui fait une erreur inexplicable juste avant de signer le contrat de sa vie n’a pas peur d’échouer ; il a peur de ce que le succès implique. En thérapie, il explorera ce que ce nouveau statut changerait dans sa vie, dans ses relations, dans l’image qu’il a de lui-même. Le problème n’est pas l’objectif, c’est la nouvelle identité qui en découle.

Si vous vous reconnaissez dans des schémas d’auto-sabotage répétés, où vous semblez « provoquer » l’échec aux portes du succès, il est fort probable que vous ayez peur de réussir. Le blocage est postural et identitaire. Vous n’avez pas besoin d’une meilleure stratégie pour réussir ; vous avez besoin de comprendre et d’apaiser ce qui, en vous, ne veut pas de cette réussite. C’est le terrain de jeu par excellence de la thérapie.

Comprendre cette dynamique d’auto-sabotage est la clé de voûte de votre diagnostic. Pour bien saisir la différence, il est essentiel de vous demander si vous craignez l'échec ou si vous vous protégez de la réussite.

En définitive, poser ce diagnostic vous-même est la première étape vers le déblocage. C’est un acte d’autonomie qui vous place déjà dans une posture proactive. Pour mettre en pratique ces conseils, l’étape suivante consiste à appliquer ces filtres à votre propre situation avec honnêteté.

Rédigé par Thomas Lefebvre, Praticien en Médecine Traditionnelle Chinoise (MTC) et instructeur de Qi Gong certifié. Fort de 15 années de pratique et de séjours d'études en Asie, il maîtrise l'acupuncture, la moxibustion et les diagnostics énergétiques selon les principes du Tao.